Intérêt des lasers dans le traitement des hypersensibilités dentinaires
Abstract
L'hypersensibilité dentaire se manifeste par une douleur brève et aiguë émanant de la dentine exposée. Elle peut être due à des stimuli de nature thermique, tactile, osmotique ou chimique et que l'on ne peut imputer à aucune autre forme de défaut ou de pathologie dentaire. La gêne occasionnée peut se manifester sous différentes formes allant d’un léger inconfort à une douleur sévère. Vu l'accroissement de sa prévalence ces dernières années, l’hypersensibilité est aujourd'hui perçue comme un problème de santé publique. Son étiologie est multiple : traumatique, habitudes alimentaires, mauvaise hygiène bucco-dentaire, traitements dentaires, etc. La difficulté face au traitement des hypersensibilités est liée aux nombreuses techniques et thérapeutiques proposées. Les hypersensibilités dentinaires sont généralement traitées soit de manière non invasive en ambulatoire (dentifrices et agents désensibilisants), ou au fauteuil (application d’agents topiques, adhésifs, vernis), soit de manière invasive (composites, chirurgies parodontales). L’objectif du traitement est de diminuer les sensibilités, généralement via l’oblitération des tubulis dentinaires. Le laser en tant que solution thérapeutique pour les hypersensibilités dentinaires a été introduit dans les années 80 avec l’avènement du laser Erbium. Actuellement, de nouveaux lasers, plus performants et plus adaptés pour le traitement des hypersensibilités dentinaires, sont sur le marché, par exemple les lasers de basse fréquence (laser à diode, helium-neon laser), les lasers à moyenne et haute fréquence (Er:YAG, Nd:YAG, laser CO2, etc). Ces différentes technologies laser rendent cet instrument innovant et évolutif, une alternative aux traitements invasifs. Après un rappel des différentes thérapeutiques face à une pathologie courante touchant de nombreux patients, l’objectif de ce travail est de mener une revue systématique de la littérature sur l’efficacité des différents lasers. Quels en sont alors les effets biologiques à court, moyen et long terme et les meilleures stratégies thérapeutiques ?
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