Le contexte dans lequel s’inscrit l’œuvre d’Anaïs Vaugelade, dont le premier album est paru en 1993, est marqué par un important renouveau de la littérature de jeunesse en général, et de l’album en particulier. En s’appuyant sur une analyse détaillée de la notion d’imaginaire, et en s’interrogeant plus précisément sur les formes et les ressorts de l’imaginaire enfantin, il s’agira donc dans cette étude de soumettre le corpus étudié aux questions suivantes : quelle place les albums d’Anaïs Vaugelade accordent-ils à l’imaginaire et quelles sont les formes choisies par l’auteur pour le représenter, tant au niveau du texte que de l’image ? Comment s’instaure le rapport entre réalité et fiction dans les albums et comment l’auteur choisit-elle de figurer (ou non) le basculement d’un monde à l’autre ? Les personnages sont-ils le support à partir duquel se déploie cet imaginaire et le lecteur dispose-t-il de la possibilité de s’identifier au vécu et au ressenti de ces êtres de papier ? Enfin, il sera question d’étudier la manière dont l’imaginaire à l’œuvre dans les albums d’Anaïs Vaugelade contribue à nourrir la personnalité de l’enfant lecteur, à enrichir sa propre expérience, sa connaissance de lui-même et de ses émotions, ainsi que son rapport aux autres et au monde.