Introduction : pour un médecin généraliste, la communication avec les confrères hospitaliers est primordiale pour la coordination des soins et renvoie à notre professionnalisme pour la prise en charge efficiente d'un patient. Un sentiment de difficulté dans ces échanges d'informations est partagé par les professionnels de santé. Ces lacunes sont une perte de temps et peuvent se montrer délétères pour nos patients. L’objectif de cette étude est l’évaluation quantitative des préférences des médecins généralistes des Alpes-Maritimes concernant les moyens de communication à utiliser avec leurs confrères hospitaliers.
Matériel et méthode : étude observationnelle descriptive transversale sous la forme d’un sondage dans les Alpes-Maritimes. Le questionnaire a été envoyé par e-mail aux médecins généralistes exerçant en ambulatoire tirés au sort et qui ont accepté de donner leur adresse mail. Ils avaient du 23/01/2020 au 15/03/2020 pour y répondre.
Résultats : sur les 138 médecins interrogés via leur adresse mail, 59 ont répondu. Cet échantillon est représentatif de la démographie médicale actuelle des Alpes Maritimes. Globalement, les médecins déclarent communiquer régulièrement avec leurs confrères hospitaliers (30.5% au moins une fois par semaine, 28.8% au moins une fois par mois, 27.1% très rarement et 13.6% tous les jours). Cette communication se fait principalement par téléphone. Parmi les moyens de communications proposés, l’annuaire téléphonique (note moyenne de 4.5) arrivait premier, suivi de la plateforme sécurisée commune (4.3) et enfin la messagerie sécurisée (3.7).
Discussion : il en ressort qu’un annuaire téléphonique des praticiens hospitaliers ou une plateforme sécurisée seraient des pistes d’amélioration des échanges entre professionnels et pour le parcours de soin du patient. Ce résultat montre une discordance avec la volonté des pouvoirs publics à promouvoir la messagerie sécurisée. La prochaine étape serait d’interroger les médecins hospitaliers afin de recueillir leur point de vue.