Apports de la Morphométrie Géométrique à l'analyse de la conformation de la pyramide nasale : à propos de 100 cas
Abstract
La complexité de l’analyse esthétique de la pyramide nasale est liée à son caractère subjectif. Elle repose notamment sur la céphalométrie ou les analyses sur photographies exhaustives systématisées. La morphométrie géométrique (MG), méthode statistique d’analyse basée sur la mise en place de points repères ou landmarks, a déjà été utilisée pour étudier la conformation de structures anatomiques.
Nous souhaitions, dans ce travail de thèse, étudier l’applicabilité et l’apport de la MG à l’analyse de la pyramide nasale. Notre travail est divisé en 3 chapitres :
- Le premier chapitre présente la méthodologie de la MG utilisée et les différentes analyses statistiques nécessaires à l’étude des conformations.
- Le deuxième chapitre est une étude préliminaire permettant d’évaluer la faisabilité de la MG sur l’analyse des dysmorphoses nasales et la corrélation entre certains landmarks cutanés et osseux de la pyramide nasale.
- Le troisième chapitre, cœur de ce travail de thèse, est une étude en MG conduite sur 100 patients ayant pour but d’analyser les variations de conformations des pyramides nasales au sein de cette population et de proposer une classification.
L’étude préliminaire a permis de valider les landmarks cutanés définis dans notre travail afin d’étudier la conformation de la pyramide nasale. L’application de la MG a mis en évidence 4 clusters regroupant des conformations homogènes. Une corrélation positive entre certains landmarks osseux et cutanés a également été retrouvée.
L’étude principale a identifié et proposé une classification des dysmorphoses nasales au sein de chaque groupe (groupe Population générale, groupe « Rhinoplastie » et groupe « Contrôle ») associée à leur taux de prévalence.
A travers ce travail, nous avons montré l’intérêt de la méthode de la MG, comme outil d’analyse, permettant de classer de façon statistique et objective les conformations tridimensionnelles de la pyramide nasale et de mettre en évidence les dysmorphoses les plus fréquemment rencontrées. Il s’agit de la première utilisation de la MG à cet effet. Ces travaux doivent maintenant être poursuivis pour permettre, dans l’avenir, d’intégrer pleinement notre méthode dans la planification chirurgicale de la rhinoseptoplastie.
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