En 2015, 49,3% des adultes français sont en surcharge pondérale, parmi lesquels 16,9% sont obèses. Les différents rapports menés depuis 1997 ont révélé un gradient socio-économique de l’obésité avec de plus fortes prévalences au sein des populations précaires. Objectifs de l’étude : l’objectif principal de cette étude était de décrire les procédures de consultation mises en place pour les patients en situation de surpoids ou d’obésité par le médecin généraliste dans les QPV à Montpellier. Méthode : nous avons réalisé une étude observationnelle prospective, multicentrique, à Montpellier en double aveugle auprès de 12 médecins généralistes, de février à août 2019. Ont été inclus tous les patients adultes ayant un IMC ≥ 25 kg/m2 admis en consultation de médecine générale dans les cabinets observés et ayant donné leur accord. Le critère d’évaluation principal était l’analyse des procédures de consultation selon la classification internationale des soins primaires (CISP2 Wonca). Résultats : 385 consultations adultes ont pu être observées. Parmi ces patients, 177 avaient un IMC ≥ 25 kg/m2 (45,9%). Ce chiffre regroupait 54 patients obèses (14,8%) et 123 patients en surpoids (33,8%). Seulement 35% des patients obèses ont été pesés. Les patients à IMC normal faisaient l’objet de plus de prescriptions d’examens complémentaires, de prescriptions médicamenteuses, de plus de conseils thérapeutiques ou de contact à un autre médecin ou professionnel de santé, que les patients obèses. Enfin, les conseils thérapeutiques ou, l’écoute sur le plan psychologique, ont été plus prodigués dans le groupe de patients à IMC normal. Conclusion : la prise en charge médicale de l’obésité et du surpoids en QPV de Montpellier apparaît imparfaite dans notre étude. Nos résultats confirment le lien réciproque entre obésité et précarité, ce qui complexifie ces situations médicales.