La pratique d’une activité physique régulière pendant la grossesse apporte de nombreux bénéfices et est encouragée selon les recommandations de la SOGC depuis 2003. En France, l’HAS a mis à jour ses recommandations en 2019. Objectif : évaluer la pratique d’une activité physique pendant la grossesse chez les femmes de la ville de Montpellier et analyser leurs freins et motivations à pratiquer, et particulièrement l’impact de l’information. Méthode : étude observationnelle descriptive réalisée à partir d’un questionnaire distribué entre janvier et avril 2019 à des femmes en fin de grossesse (> 35 SA) ou venant d’accoucher dans l’une des trois maternités de la ville de Montpellier. Résultats : 125 femmes ont participé à cette étude. 67 femmes (53,6%) ont pratiqué une activité physique régulière pendant leur grossesse. Les femmes qui ont pratiqué en se rapprochant des recommandations de la SOGC ne représentent que 6,4% de la population au premier trimestre et 2,4% au troisième trimestre. La tendance principale était de diminuer voire d’arrêter l’activité physique dès le début de la grossesse. Les facteurs associés à la pratique de manière significative étaient : le fait d’être employée, être non-fumeuse (y compris récemment sevrée), utiliser un moyen de déplacement actif avant et pendant la grossesse, avoir un conjoint sportif, avoir pratiqué lors d’une grossesse antérieure, avoir reçu des conseils sur l’activité physique en pré-conceptionnel par un professionnel de santé, croire dans les bénéfices de l’activité physique pendant la grossesse. Conclusion : les femmes enceintes pratiquent encore trop peu selon les recommandations de la SOGC. L’information semble avoir un impact positif dans la pratique, il est donc important que les professionnels de santé puissent diffuser une information claire et personnalisée, au même titre que les conseils sur l’alimentation et le tabac pendant la grossesse.