Contexte : la téléconsultation a connu un essor spectaculaire avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19. En France, elles ont été réalisées en grande majorité par des médecins généralistes exerçant en ambulatoire, alors qu’ils l’utilisaient très peu auparavant. Leur pratique et leurs perceptions demandaient à être explorées à l’issue de cette période de crise. Objectif : l’objectif de l’étude était d’explorer le rapport des médecins généralistes à la téléconsultation, à travers l’expérience qu’ils en eu et leurs perceptions, depuis l’arrivée de cette pandémie. Méthode : une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés a été réalisée auprès de 18 médecins généralistes dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les médecins ont été recrutés d’août 2020 à janvier 2021. Le recueil des données a été effectué jusqu’à saturation des données. Les verbatim ont été analysés selon la méthode inductive proposée par Braun et Clark. Résultats : les médecins font le récit d’une période de crise, caractérisée par l’imprévu, l’urgence, où la téléconsultation a permis d’assurer le suivi des patients. Ils perçoivent la téléconsultation comme un outil pratique facilitant l’accès au soin, et rappellent ses limites (l’absence d’examen clinique, la moins bonne gestion des éléments non verbaux, les problèmes techniques). Ils donnent des conseils d’utilisation. Tous sont convaincus que la téléconsultation va rester, bien qu’ils trouvent cette option moins efficace que la consultation classique et rappellent qu’elle ne va pas suffire à résoudre les problématiques d’offre de soin. Conclusion : les médecins traitants perçoivent davantage la téléconsultation comme un atout pratique. Ils l’ont intégré à leur exercice quotidien. On perçoit une familiarisation avec la téléconsultation. De nouvelles questions émergent sur l’accès de groupes vulnérables, la fiabilité médicale, l’évolution de cette technologie.