Le constat de l’industrie pharmaceutique est préoccupant. Les coûts de R&D ont explosés en 10 ans, l’accès au marché est plus difficile mais aussi plus court, la France n’est plus le premier producteur de médicament en Europe. Ce contexte a amené, au début du XXIe siècle, les industries pharmaceutiques à repenser leur système, à s’améliorer continuellement, en phase avec les autorités de santé et souvent dans une vision cout-terme de réduction permanente des coûts. Bien que très répandus, les programmes « Lean » sont très critiqués par les fondateurs du Lean, manquant l’objectif premier de cette méthode d’amélioration continue : « Créer de plus en plus de valeur avec de moins en moins, c’est-à-dire moins de temps, moins d’espace, moins d’erreurs ». La valeur correspondant à l’amélioration de l’expérience du client par la fluidification du travail dans l’entreprise et l’implication des collaborateurs sur le terrain. Cette thèse permet de présenter le Lean comme une véritable culture, au-delà de son usage classique centré sur les outils et méthodes qui le composent. Après un bref historique de la construction de l’amélioration continue, la première partie est dédiée à présenter quelques impératifs clé de réussite du Lean dans ces 4 composantes : philosophie, processus, personnes, problèmes. La seconde partie complète cette approche par un cas pratique dans un atelier de conditionnement, visualisant la transformation d’une pensée Lean à travers l’utilisation de deux indicateurs de performance : le TRS et le Yield. Cette dernière partie permet de montrer que le Lean est un apprentissage, tous les jours, à chaque instant et s’inscrivant dans une construction long terme.