Ce mémoire de recherche a pour objectif de comprendre comment s’est développée la christianisation de l’Occident romain, à travers la communauté chrétienne de Lyon. Et plus particulièrement dans le contexte des persécutions de 177, où s’est déroulée la fête du sanctuaire fédéral des Trois Gaules réunissant 60 provinces, sous le règne de l’empereur Marc Aurèle. Le corpus s’articule autour des trois thématiques de ma recherche : l’Église primitive, les sources épigraphiques d’Asie Mineure, la législation romaine. Puis, en annexe, la frise chronologique des livres IV et V de l’Histoire Ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée, qui nous renseigne sur les empereurs et les édits, l’Église primitive et les persécutions. Le mémoire de recherche se divise en deux parties, et soulève deux problématiques. La première partie est consacrée à l’Église primitive de Lyon et ses origines, et comporte deux chapitres. Le premier a pour objectif de connaitre le rôle des deux premiers chefs de l’Église lyonnaise, où Irénée fut très actif, ce qui pouvait gêner les autorités. Et le deuxième permet de connaitre l’influence de la culture grecque, sur la diffusion du christianisme dans la capitale des Gaules. Et de présenter les courants chrétiens tels que le Montanisme. La deuxième partie consacrée au christianisme et la législation romaine se divise en trois chapitres. Elle a pour objectif de saisir l’enjeu des autorités romaines à éradiquer la nouvelle religion, car les soldats et riches citoyens romains fuient le culte impérial, ce qui fragilise l’Empereur. Et d’expliquer que l’Église excède les représentants du culte fédéral, car elle nuit à l’économie du culte impérial par son refus des sacrifices. Enfin, nous verrons en quoi le martyre des 47 chrétiens de Lyon en 177, et le rôle des deux premiers fondateurs de l’Église lyonnaise ont favorisé le développement du christianisme en Gaule.