L’endoscopie est une procédure courante en médecine. Cependant, ce type d’intervention n’est pas sans risque infectieux. Les endoscopes sont en contact avec les tissus et les liquides biologiques et la complexité de leur structure rend possible une accumulation de souillures et de contaminations microbiennes, plus ou moins accessibles au nettoyage, à la désinfection ou au séchage. Aujourd’hui, le risque infectieux en endoscopie est placé comme une priorité en matière de prévention des infections associées aux actes invasifs. L’instruction n°DGOS/PF2/DGS/VSS1/2016/220 ainsi que l’avis des sociétés françaises de stérilisation et d’hygiène parus en 2016 visent à harmoniser les pratiques de traitement des endoscopes souples et apportent légitimité à la stérilisation à basse température. Dans ce contexte, la question de la mise en place d’un circuit du traitement des endoscopes souples répondant à ces recommandations se pose pour tous les établissements hospitaliers français. Après avoir identifié, à l’aide d’une étude nationale, les circuits actuellement mis en place dans les établissements français répondant au mieux aux recommandations, nous proposons plusieurs axes d’amélioration des pratiques pour le CHU de Rouen. L’acquisition récente d’un deuxième procédé de stérilisation à basse température permet à notre établissement d’envisager l’abandon de la désinfection de haut niveau au profit de la stérilisation basse température pour les endoscopes souples thermosensibles. En plus de la sécurité des soins apportés au patient, les estimations de coûts mis en lien avec l’activité des services d’endoscopie montrent que la stérilisation basse température apparaît comme le niveau de traitement le plus économique.