Près d’un couple sur dix est amené à consulter un médecin pour une infertilité. Le parcours étant difficilement moralement, ces couples peuvent avoir besoin d'aide, notamment de leur pharmacien, pour les accompagner dans leur traitement de l'infertilité. L’objectif de cette étude est de percevoir les attentes des patientes concernant la délivrance de leurs traitements contre l’infertilité et d’évaluer les pratiques et limites au conseil pharmaceutique auprès des pharmaciens à l’aide de deux questionnaires et afin de pouvoir proposer des solutions. 111 patientes et 70 pharmaciens ont répondu à leurs questionnaires respectifs. Selon les patientes un tiers des pharmaciens n’expliquent pas la méthode de fonctionnement des médicaments injectables, 50% ne présentent pas le mode d’élimination de ceux-ci et 77% ne présentent pas les effets indésirables probables des traitements. Pourtant, 45% des patientes souhaiteraient d’avantage de conseils de la part de leur pharmacien concernant l’élimination, les effets indésirables et l’utilisation des produits ou sur les posologies et les principes généraux des traitements de fécondation In vitro. 74% des pharmaciens normands révèlent ne pas avoir suivi de formation concernant les traitements de l’infertilité, 86% avouent ne pas connaitre les protocoles de traitement d’AMP. 96% des pharmaciens souhaiteraient recevoir une formation supplémentaire dans ce domaine. De plus, 97% des pharmaciens pensent que l’état moral de la patiente influe sur l’efficacité du protocole. Afin de mieux prendre en charge la délivrance des traitements de l’infertilité, et d’accompagner les couples vers la réussite ; une fiche pratique a été réalisée à destination des pharmaciens. La prise en charge la plus efficace pour le couple nécessite une collaboration entre les différents professionnels de santé (gynécologues, pharmaciens et infirmiers) et une intégration des traitements de l’infertilité dans les formations pharmaceutiques.