La prescription des biosimilaires en France peine à croître depuis maintenant quelques années. Malgré les études démontrant leur efficacité et leur tolérance, leur consommation reste en dessous des objectifs gouvernementaux. Les idées reçues à leur égard sont nombreuses chez les professionnels de santé mais surtout chez le patient entrainant « l’effet nocebo ». L’article 51 promeut leur prescription en faisant bénéficier aux établissements d’une rémunération incitative leur permettant d’investir dans de nombreux projets au sein de leurs services. L’objectif de ce travail est double : - Réaliser une étude descriptive de la population placée sous biosimilaires de l’etanercept et de l’edalimumab depuis la mise en place de l’article 51 en établissant les caractéristiques patients, en étudiant leur efficacité et leur tolérance. - Recueillir l’avis des patients ayant bénéficié d’un switch entre le biomédicament de référence et son biosimilaire. Les patients ont été inclus depuis le début de l’appel à projet à savoir octobre 2018 jusqu’en août 2020. Ce sont 127 patients atteints de spondylarthrite ankylosante, de polyarthrite rhumatoïde et de rhumatisme psoriasique qui ont été inclus. Cette étude rétrospective a permis de montrer que les résultats rapportés dans les études cliniques sont comparables à ceux de l’utilisation en vie réelle. Elle met également en avant, les croyances et le ressenti des patients face à leur traitement en témoignant d’une efficacité et d’une tolérance comparable avec une prise de conscience du coût de leurs thérapies. L’article 51 est un tremplin pour l’essor des biosimilaires qui ont vu leur consommation nettement augmentée ces deux dernières années à l’hôpital entrainant un gain économique et le développement de nouveaux projets au sein du service de rhumatologie. L’enjeu économique de ces prescriptions hospitalières exécutées en ville n’est pas seulement à l’hôpital mais aussi en ville. Leur utilisation dans ce secteur, à long terme, mérite une attention toute particulière.