Quels sont les freins et leviers rencontrés par les médecins généralistes de l’ex Languedoc-Roussillon lors du dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant d’âge préscolaire ?
Résumé
Le dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant d’âge préscolaire est un des nombreux rôles du médecin généraliste. La précocité de la prise en charge conditionne le pronostic de l’enfant. Il existe une grande variabilité des pratiques malgré l’existence de recommandations éditées par la HAS en 2009. Cette thèse a pour but de comprendre quels sont les freins et les leviers rencontrés par les médecins généralistes de l’ex Languedoc-Roussillon lors du dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant d’âge préscolaire. Méthode : nous avons exploré ce sujet au travers d’une étude qualitative par entretiens en focus groupes de médecins généralistes. Les focus groupes ont été enregistrés puis retranscrits. Les retranscriptions ont été anonymisées. Puis nous avons analysé le verbatim afin d’identifier des unités de sens que nous avons regroupées en sous-thèmes puis en thèmes et finalement en axes thématiques. L’ensemble de cette classification a été schématisé sous la forme d’arbres thématiques. Résultats : 14 médecins généralistes ont été interrogés au cours de 3 focus groupes. Les principaux leviers au dépistage des troubles de l’audition évoqués par les médecins sont : la connaissance des antécédents de l’enfant, la réalisation du dépistage de manière systématique, le rôle des parents dans le dépistage, une meilleure formation médicale initiale et continue. Les principaux freins au dépistage des troubles de l’audition évoqués par les médecins sont : la démographie médicale en berne, le manque de communication entre les professionnels de santé, la difficulté de réalisation du dépistage dans la pratique en cabinet de médecine générale. Conclusion : le dépistage des troubles de l’audition chez l’enfant de moins de 3 ans en médecine générale est complexe. Il existe de nombreux leviers et freins expliquant la variabilité des pratiques. Les médecins généralistes en sont bien conscients. Ils émettent des propositions afin d’améliorer et d’uniformiser la réalisation de ce dépistage.