Objectifs : décrire et analyser l’épidémiologie des barotraumatismes de l’oreille moyenne et des sinus chez les plongeurs militaires au sein de l’École de Plongée de Saint-Mandrier et du Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie afin de déterminer des facteurs de risque de barotraumatismes et mesurer leur impact en termes d’aptitude. Patients et méthode : 381 profils de plongeurs militaires qui ont réalisé une plongée entre janvier 2019 et juillet 2020 au sein de l’École de Plongée de Saint-Mandrier (83) et du Centre National d’Instruction Nautique de la Gendarmerie d’Antibes (06) ont été inclus dans l’étude. Les antécédents des plongeurs et leurs niveaux de plongée ont été recueillis. Lors de la survenue d’un BTOM ou BTS, les paramètres de plongée, le traitement et la durée d’inaptitude ont été recueillis. Résultats : 44 plongeurs ont présenté un BTOM dont 2 avec récidive et 16 un BTS dont 4 avec récidive. Un antécédent d’otites à répétition est un facteur de risque significatif de BTOM (p=0,002), un terrain de rhino sinusite chronique s’exprimant par une obstruction nasale chronique et une rhinorrhée chronique est un facteur de risque de BTS (p=0,009 et p=0,014). Conclusion : 11,5% des plongeurs ont présenté un BTOM et 4,2% un BTS. 24% des BTOM ont causé une inaptitude entrainant la fin de la formation alors qu’aucun BTS n’a entrainé d’échec à la formation. La recherche d’un terrain d’otites à répétition, d’antécédent de BTOM et d’une rhino sinusite associant rhinorrhée et obstruction nasale permettrait une meilleure sélection des plongeurs. La reprise rapide de la plongée (< 3 jours) pour les BTOM mineurs du stade 1 à 3 et pour les BTS ne semble pas montrer de sur-risque d’accident chez les patients traités par aérosolthérapie manosonique.