Le développement récent de la cœlioscopie robot-assistée a permis l’adaptation technique de nombreuses interventions, comme l’implantation de sphincter urinaire artificiel (SUA) chez la femme. Depuis 2012 deux variations techniques concernant l’abord du col vésical ont été décrites, sans qu’il n’existe à ce jour de motif justifié de privilégier l’une plutôt que l’autre. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats péri-opératoires de ces deux techniques lors de la primo implantation d’un SUA robot assisté chez la femme présentant une incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne sévère. Matériel et méthode : une étude rétrospective multicentrique a été menée, incluant des patientes opérées entre avril 2012 et août 2020. Le critère de jugement principal était la morbidité péri-opératoire, via le taux de complication Clavien 3 ou plus. Résultats : cent quinze patientes ont été inclues, dont 86 opérées par voie antérieure et 29 par voie postérieure. Trente-deux patientes (28%) ont présenté une complication post-opératoire dont 10 (8.6%) Clavien ≥ 3. La différence de morbidité péri-opératoire entre les deux voies d’abord n’était pas significative (p = 1). Trente-et-une complications peropératoires (27%) ont été rapportées, principalement des plaies vaginales et/ou vésicales. Après un suivi moyen de 21 mois, 76% des patientes étaient continentes, sans différence entre les 2 voies d’abord (p = 0.46), 14 explantations ont eu lieu (toutes dans le groupe antérieur (16%)), de même que 15 révisions (13%, p = 1). Conclusion : les résultats à court terme de l’implantation de SUA par voie robot-assistée sont acceptables mais avec une morbidité périopératoire non négligeable entre les deux voies d’abord.