Objectif : la simulation est une méthode pédagogique ayant fait ses preuves dans de nombreux domaines. En santé, particulièrement en obstétrique, elle permet de s’entrainer à prendre en charge des situations rares et présentant des risques, comme la dystocie des épaules. L’objectif principal de ce travail de recherche était de déterminer si les étudiants sages-femmes se sentent plus confiants et plus compétents après avoir participé à une séance de simulation avec scénario de dystocie des épaules. L’objectif secondaire était de savoir si les étudiants ont amélioré leurs connaissances grâce à cette séance. Matériels et méthodes : pour répondre à ces objectifs, une étude unicentrique de type avant-après participation à une séance de simulation a été mise en place auprès des 32 étudiants sages-femmes de SMa4 de l’école Baudelocque. Cette étude a été menée sur deux versants : qualitatif auprès des 16 étudiants ayant participé à la simulation par le biais d’entretiens et quantitatif auprès de l’ensemble de la promotion par l’intermédiaire de deux tests de connaissances encadrant la séance de simulation. Résultats : l’étude montre que la participation des étudiants sages-femmes à cette séance de simulation leur a permis de mieux identifier le rôle d’une sage-femme dans la prise en charge de cette complication obstétricale, et d’augmenter leur confiance en leur capacité à la prendre en charge. Les étudiants ayant participé à la simulation ont eu de meilleurs résultats au post-test que ceux du groupe Contrôle. Toutefois, il n’y a pas de différence significative entre les résultats obtenus par le groupe Simulation au pré-test et au post-test. Si la séance de simulation n’a pas permis d’améliorer les connaissances, elle les a ancrées. Conclusion : ces résultats montrent que la simulation est un outil pertinent pour permettre aux étudiants sages-femmes de se sentir plus confiants et plus compétents. Cette méthode pédagogique pourrait permettre le maintien des connaissances acquises en formation initiale.