Management of osteonecrosis of the jaw secondary to antiresorptive drugs at the Poitiers Hospital
Prise en charge au CHU de Poitiers des osteonécroses de la mâchoire secondaires aux anti-résorptifs osseux
Résumé
Background: drug-related osteonecrosis of the jaw (ONJ) was first described with biphosphonates in the 2000s. This adverse effect was then identified after exposure to other treatments involved in bone remodelling: mainly denosumab, and more rarely antiangiogenic drugs and immunomodulators. Despite this rare but serious side effect, these drugs have been proven to be effective in the management of benign and malignant bone tissue diseases. Methods: we presented the management of ONJ at different stages at the University Hospital of Poitiers in order to compare it to the latest international recommendations and to the data in the literature. Results: the therapeutic arsenal described in the recommendations of the different societies for all stages is similar. The conservative approach is favoured by the French (2013) and American (2014) societies, however, according to recent data in the literature (European Workshop 2019), surgical management with resection of the necrotic bone sequestrum in the earliest stages seems to show a better long-term prognosis. Our management at Poitiers University Hospital favours the surgical approach when the patient's general condition allows it. Conclusion: the difficulty in defining the stages of ONJ, as well as in treating them, explains the complexity of establishing an international consensus, despite a large number of published studies on the subject. Multidisciplinary management is necessary for good therapeutic decisions and to improve the quality of life of patients.
Contexte : les ostéonécroses des mâchoires (ONM) liées aux médicaments ont été décrites, dans un premier temps, avec les biphosphonates dans les années 2000. Cet effet indésirable a ensuite été identifié après exposition à d’autres traitements intervenant dans le remodelage osseux : principalement le denosumab, et plus rarement les antiangiogéniques et les immunomodulateurs. Malgré cet effet secondaire rare mais grave, ces médicaments ont fait leur preuve dans la prise en charge de pathologies bénignes et malignes du tissu osseux. Méthodes : nous avons exposé la prise en charge des ONM aux différents stades au CHU de Poitiers afin de la comparer aux dernières recommandations internationales et aux données de la littérature. Résultats : l’arsenal thérapeutique décrit dans les recommandations des différentes sociétés tout stade confondu est similaire. L’approche conservatrice est privilégiée par les sociétés Française et Américaine, néanmoins, d’après les données récentes de la littérature (European Workshop 2019), la prise en charge chirurgicale avec résection du séquestre osseux nécrosé aux stades les plus précoces semble montrer un meilleur pronostic à long terme. Notre prise en charge au CHU de Poitiers privilégie l’approche chirurgicale lorsque l’état général du patient le permet. Conclusion : la difficulté de définir les stades de l’ONM, ainsi que de les traiter explique la complexité de mise en place d’un consensus international, malgré un grand nombre d’études publiées sur le sujet. Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire à la bonne prise de décision thérapeutique et à l’amélioration de la qualité de vie des patients.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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