La PrEP et les médecins généralistes en France : quelles perceptions, quelles appropriations ? - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

PrEP in France: what’s the perception of the general practitioners and is its implementation possible in their practice?

La PrEP et les médecins généralistes en France : quelles perceptions, quelles appropriations ?

Résumé

CONTEXT: Pre-exposure prophylaxis (PreP) is an easy to use and efficient tool against HIV transmission. It is recommended for high risk populations. In France, despite the fact that general practitioners (GPs) are allowed to renew a PrEP prescription after a first prescription by a specialized physician (and since 2021, to first prescribe it), only few are doing it. PrEP has yet been included in the worldwide HIV strategy by the WHO since 2016. OBJECTIVES: This study surveyed the PrEP perception amongst general practitioners and assessed whether a negative perception of PrEP could be a barrier to its prescription within the general practice. METHODS: An online survey was sent through mailing lists and social networks to a sample of general practitioners in France. Quantitative analysis, first descriptive then univariate was used. RESULTS: 473 respondents were included, 10.8% of them never heard of PrEP before filling out the survey. For 60.7% of GPs, PrEP has never been a subject of discussion with any patient before. 90.7% never prescribed it. 90.9% of them agreed that they should be involved in the up-following of PrEP patients. Most of them declared to feel ready to renew a PrEP prescription and to be the referring doctor for their patient on PrEP. A “PrEP negativity score” was developed; only 6.1% of the responding doctors had a very negative perception of PrEP. There was a reversed link between this score and the PrEP statement from the GPs: the higher the PrEP negativity score was, the less they felt ready to renew a prescription of PrEP and the less they felt ready to be the referring doctor of their PrEP patients. CONCLUSION: This study showed that most of the answering doctors had a positive perception of PrEP and most of them agreed to be the referring doctor to their PrEP patients. The study also showed that the main barrier to the PrEP implementation in the general practice in France was the lack of PrEP knowledge.
CONTEXTE : La PrEP est un outil de prévention efficace contre le VIH ; de par sa simplicité, elle est recommandée pour toutes les personnes à haut risque. Cependant, elle est peu prescrite par les médecins généralistes en France, alors qu’ils et elles peuvent la reconduire (et depuis 2021 la primo-prescrire). Elle fait pourtant partie de la stratégie de lutte contre le VIH prônée par l’OMS depuis 2016. OBJECTIFS : Cette étude avait pour but d’évaluer comment les médecins généralistes percevaient la PrEP et d’évaluer si sa prescription en ville était freinée par une perception négative. MÉTHODE : Un questionnaire en ligne a été diffusé à un échantillon de médecins généralistes en France à l’aide de listes de mails et de réseaux sociaux. Des analyses quantitatives descriptives puis comparatives ont été réalisées. RÉSULTATS : 473 participants ont été inclus, 10,8 % ne connaissaient pas l’existence de la PrEP avant de débuter le questionnaire ; 60,7 % n’avaient jamais abordé la PrEP en consultation et 90,7 % ne l’avaient jamais prescrite. 90,9 % étaient favorables à l’implication des médecins généralistes dans le suivi des personnes sous PrEP. La plupart des médecins ont déclaré se sentir prêt.e.s à renouveler une prescription de PrEP et se sentir prêt.e.s à être le/la référent.e principal.e de leur patient sous PrEP. Un « score de négativité de la PrEP » a été élaboré ; seul.e.s 6,1 % des répondant.e.s avaient une perception très négative de la PrEP. Il existait un lien inverse entre ce score et les déclarations sur la PrEP des médecins interrogés : plus leur score de négativité de la PrEP était élevé, moins ils se sentaient prêts à renouveler ponctuellement une prescription de PrEP, et moins ils se sentaient prêts à être le/la référent.e principal.e de personnes sous PrEP. CONCLUSION : Cette étude a permis de montrer que la plupart des médecins généralistes interrogés avaient une perception positive de la PrEP et qu’une proportion importante était d’accord pour être le/la référent.e principal.e de leur patient sous PrEP. Elle a aussi mis en évidence que le principal frein à l’implantation de la PrEP en ville était la méconnaissance de cet outil de prévention.
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dumas-03379928 , version 1 (15-10-2021)

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Citer

Marie Kimiaï. La PrEP et les médecins généralistes en France : quelles perceptions, quelles appropriations ?. Médecine humaine et pathologie. 2021. ⟨dumas-03379928⟩
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