Objectif : tester et évaluer un logiciel dédié au suivi des scanners oncologiques avant d’étendre son utilisation à un Pôle d’Imagerie. Matériels et méthodes : dans cette étude rétrospective, nous avons sélectionné les scanners initiaux et de suivi de 37 patients que nous avons de nouveau interprété en utilisant Myrian® (Intrasense®). Les scanners baseline ont été établis à partir des données des comptes-rendus disponibles sur notre PACS puis les suivis ont été évalués indépendamment. Nous avons évalué les sommes des lésions cibles et les évaluations de la réponse tumorale en nous basant sur les critères RECIST1.1. Dans chaque compte-rendu du PACS, ont été considérées comme des irrégularités une erreur de calcul de la somme des lésions cibles, une comparaison à l’examen précédent et non au baseline, ainsi qu’un classement RECIST non renseigné. Résultats : il n’y avait pas de différence significative des sommes des lésions cibles et des évaluations de la réponse tumorale entre les données disponibles sur notre PACS et les résultats obtenus avec Myrian. Il n’y avait pas de surévaluation ni de sous-évaluation de la maladie avec le logiciel. Il y avait une divergence notable (progression versus stabilité) dans 3 cas. Pour 2 patients cette différence était liée à l’évaluation de la réponse des lésions non cibles. Une comparaison au scanner antérieur et non à l’examen baseline était responsable de la différence dans le troisième cas. Il existait une erreur de calcul dans 13% des comptes-rendus. Dans 28% des cas l’examen était comparé au scanner antérieur. Enfin la réponse tumorale faisait défaut dans 43% des comptes rendus de suivi. Conclusion : l’utilisation d’un logiciel de suivi oncologique permet un gain de temps dans l’interprétation tout en permettant aux utilisateurs de travailler dans un cadre qui limite les erreurs humaines et les erreurs liées à l’application des critères de suivi de plus en plus nombreux.