L’utilisation de la VNI au long cours est indiquée dans des situations d’hypoventilation alvéolaire. Les effets indésirables liés au masque sont rapportés par les patients comme source d’inconfort. Il n’existe cependant que peu de données sur la prévalence de ces effets indésirables associés au masque et très peu sur les conséquences en termes d’observance et/ou somnolence. Méthodes : l’étude InterfaceVent VNI est une étude transversale prospective, en vie réelle, menée chez des patients traités par VNI depuis au moins 3 mois. Les effets indésirables liés au masque ont été rapportés à l’aide d’une échelle visuelle analogique. Les données machine (dont l’observance à la VNI) et le score d’Epworth pour la somnolence subjective ont été colligés. Résultats : 436 patients ont été inclus avec 65.4 % d’hommes, âge médian 70 ans (Q1 ; Q3 : 63 ; 79), durée médiane d’appareillage par VNI 3.1 ans (2,0 ; 4,9), durée d’utilisation quotidienne de 7.7 h/jour (6.3 ; 8.8). La sécheresse buccale est l’effet indésirable le plus fréquemment retrouvé (74.4 %), suivi des fuites au masque rapportées par le patient (69.2 %). Il n’y a aucune différence significative des effets indésirables entre les différents types de masque. Pour ces deux effets secondaires en analyse de régression linéaire, seule l’univariée est significative pour le score d’Epworth (aucune significativité en univariée pour l’observance, aucune significativité en analyse multivariée sur observance à la VNI ou score d’Epworth). Conclusion : dans notre population d’étude, bien que ces effets indésirables rapportés par le patient soient fréquents, ils ne semblent pas avoir d’impact sur l’observance et la somnolence.