Le manque d’activité physique a été identifié par l’OMS comme étant le 2ème facteur de risque de maladie chronique évitable dans le monde. Dans un contexte de promotion de l’activité physique, une loi a été promulguée en 2016, habilitant les médecins à prescrire de l’activité physique adaptée (APA) aux patients atteints de pathologies chroniques. Matériel et méthode : à l’aide d’un questionnaire diffusé aux médecins généralistes exerçant dans les Pyrénées-Orientales, nous avons voulu étudier les pratiques des médecins généralistes quant à la prescription de cette APA. 77 réponses ont ainsi été obtenues. Résultats : 26 % des médecins n’ont pas connaissance du décret de 2016 et 70 % ne prescrivent jamais d’APA. Pourtant, une majorité pense que cette prescription apporterait un bénéfice à leur pratique médicale. Le principal frein qui ressort de cette étude est la non connaissance des structures et acteurs de prise en charge des patients, mais le problème de l’absence de financement pour les patients ainsi que le manque de temps des médecins prescripteurs ont également été abordés. Conclusion : la mise en application de l’acte de prescription semble encore trop abstraite pour de nombreux praticiens. Un référencement des structures et acteurs de prise en charge permettrait de l’inclure plus facilement dans la pratique courante en médecine générale et des formations seraient également nécessaires.