Objectif : évaluer la prévalence de l’absentéisme scolaire chez les lycéennes du Finistère ayant des dysménorrhées primaires. Identifier les autres impacts sur leur qualité de vie ainsi que les moyens thérapeutiques employés par ces jeunes filles. Matériels et méthode : étude observationnelle transversale auprès de 247 lycéennes, âgées de 14 à 19 ans, réglées et scolarisées dans les lycées publics du Finistère du 1er septembre 2019 au 14 janvier 2020. Étude portant sur les adolescentes ayant des dysménorrhées primaires (douleur cotée supérieure ou égale à 4/10), après exclusion du groupe « dysménorrhée secondaire ». Les données ont été collectées à partir de questionnaires. Résultats : 32,2 % des lycéennes avec dysménorrhées primaires ont été absentes du lycée sur les 12 derniers mois (21,7 % entre 1 et 3 jours et 8,4 % au moins 4 jours). 74 % ont vu leurs activités quotidiennes impactées : la concentration/participation en classe à 65,3 %, les activités sportives à 57,7 %, les relations familiales et sociales à 52,4 %, le temps consacré aux devoirs à 49,6 %, les loisirs et passe-temps à 48,3 % et les notes aux examens à 37,4 %. Un impact fort est plus fréquemment signalé sur les performances scolaires. Ces dernières ainsi que les activités sportives semblent plus impactées en cas de dysménorrhée sévère. 4 adolescentes sur 5 utilisent un ou plusieurs traitements : le paracétamol à 62,7 %, les antispasmodiques à 49,2 %, la bouillotte à 45,8 % et les AINS à 27,1 %. Conclusion : favoriser les compétences psychosociales des adolescentes leur permettrait de mieux traiter et percevoir les dysménorrhées de manière à réduire leurs impacts sur leur vie scolaire. Une plaquette d’information portant sur les dysménorrhées, mentionnant un réseau de professionnels pluridisciplinaires clairement identifié, constitue une ressource nécessaire et primordiale.