Dépistage de l’Etat de Stress Post-Traumatique chez les demandeurs d’asile, une étude descriptive au CAES de Paris 18ème du 28/05/2019 au 27/09/2019
Résumé
Asylum-seekers are frequently exposed to violence but PTSD data fluctuates in the litterature, and is rare in France. Our objective is to assess traumatic experience and prevalence of PTSD among asylum-seekers using score PC-PTSD-5.
Material and Methods : this is a descriptive, monocentric study in Paris 18th arrondissement’s center for asylum-seekers (CAES). During a nurse interview we collected socio-demographic datas as well as scoring for PC-PTSD-5 test. Chi square and Student tests were used to compare percentages and averages, between clusters. The study was approved by ethics commitee.
Results : We included 91 patients from 28th of may until 27th of september 2019. Among 80 responding patients 66% (n=53) had traumatic experience and 31% (n=25) tested positive for PTSD through a PC-PTD-5 score = 3/5. Population was masculine, young (median age : 29 years) and came from Afghanistan (56/91 ; 61.5%), east Africa (11/91 ; 12%), west Africa/Sahel (15/91 ; 16.5%), and was widely in precarious situation. Translation was needed 80% of the time. Univariate analysis showed shorter stay in France for those who tested positive for PTSD (75 days versus 260 ; p=0,02).
Conclusion : traumatic experience and PTSD are frequent among asylum-seekers, and can affect their integration process. It should be systematically and precociously assessed in a medico psychosocial evaluation.
Conclusion : traumatic experience and PTSD are frequent among asylum-seekers, and can affect their integration process. It should be systematically and precociously assessed in a medico psychosocial evaluation.
Les demandeurs d’asile sont exposés à des violences mais les données concernant l’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT) sont hétérogènes dans la littérature, et rares en France. Notre objectif est d’évaluer l’exposition aux traumatismes et la prévalence de l’ESPT parmi les demandeurs d’asile via le questionnaire PC-PTSD-5.
Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude descriptive monocentrique au CAES de Paris 18ème. Lors d’un entretien infirmier, nous avons recueilli des données socio-épidémiologiques ainsi que le score PC-PTSD-5. Les tests du chi carré (?2) et de Student ont été utilisés pour comparer les proportions et les moyennes entre les sous-groupes. Cette étude a eu l’avis favorable du Comité de Protection des Personnes Nord-Ouest I.
Résultats : nous avons inclus 91 patients du 28 mai au 27 septembre 2019. Sur 80 répondants, 66% (n=53) avaient un antécédent d’expérience traumatisante et 31% (n=25) avaient un test de dépistage positif de l’ESPT (score = 3/5). La population incluse était exclusivement masculine, jeune (âge médian : 29 ans), originaire d’Afghanistan (56/91 ; 61,5%), d’Afrique de l’Est (11/91 ; 12%) et d’Afrique de l’Ouest/Sahel (15/91 ; 16,5%) et en situation de grande précarité. Une traduction était nécessaire dans 80% des cas. En analyse univariée, la durée moyenne depuis l’arrivée en France était plus courte chez les patients ayant un test positif (75 jours vs 260 ; p=0,02).
Conclusion : les traumatismes et l’ESPT sont fréquents chez les demandeurs d’asile et peuvent entraver leur processus d’intégration. Ils doivent être recherchés systématiquement et précocement par une évaluation médico-psycho-sociale.
Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude descriptive monocentrique au CAES de Paris 18ème. Lors d’un entretien infirmier, nous avons recueilli des données socio-épidémiologiques ainsi que le score PC-PTSD-5. Les tests du chi carré (?2) et de Student ont été utilisés pour comparer les proportions et les moyennes entre les sous-groupes. Cette étude a eu l’avis favorable du Comité de Protection des Personnes Nord-Ouest I.
Résultats : nous avons inclus 91 patients du 28 mai au 27 septembre 2019. Sur 80 répondants, 66% (n=53) avaient un antécédent d’expérience traumatisante et 31% (n=25) avaient un test de dépistage positif de l’ESPT (score = 3/5). La population incluse était exclusivement masculine, jeune (âge médian : 29 ans), originaire d’Afghanistan (56/91 ; 61,5%), d’Afrique de l’Est (11/91 ; 12%) et d’Afrique de l’Ouest/Sahel (15/91 ; 16,5%) et en situation de grande précarité. Une traduction était nécessaire dans 80% des cas. En analyse univariée, la durée moyenne depuis l’arrivée en France était plus courte chez les patients ayant un test positif (75 jours vs 260 ; p=0,02).
Conclusion : les traumatismes et l’ESPT sont fréquents chez les demandeurs d’asile et peuvent entraver leur processus d’intégration. Ils doivent être recherchés systématiquement et précocement par une évaluation médico-psycho-sociale.
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