L’hypertension artérielle résistante à une trithérapie antihypertensive est associée à un risque cardiovasculaire particulièrement élevé et à de nombreuses complications. Il s’agit de la maladie chronique la plus fréquente dans le monde. Cette maladie silencieuse suscite des difficultés d’adhésion du patient dans la prise en charge de sa pathologie, notamment des problèmes d’observance. L’hypertension artérielle résistante est un problème de diagnostic et de thérapeutique fréquent en pratique médicale ambulatoire. La prise en charge de ces patients est donc primordiale, d’autant plus qu’il s’agit de pseudo-résistance dans la majorité des cas. Par sa proximité avec le patient, sa connaissance des thérapeutiques, le pharmacien d’officine apparait comme un élément essentiel dans la prise en charge du patient hypertendu résistant aux traitements. Le pharmacien est un professionnel de santé en pleine évolution, notamment depuis la loi HPST (Hôpital, Patient, Santé et Territoires) entrée en vigueur le 21 juillet 2009. Désormais, le pharmacien peut réaliser des entretiens pharmaceutiques rémunérés chez des patients souffrant de certaines pathologies chroniques. Ces entretiens pourraient être amenés à s’ouvrir à d’autres pathologies. Une étude a été réalisée en pharmacie d’officine, afin de montrer l’intérêt des entretiens pharmaceutiques chez les patients souffrant d’une hypertension artérielle résistante. Le pharmacien d’officine a donc son rôle à jouer pour améliorer cette prise en charge. Cet échange avec le patient permettrait de détecter une éventuelle pseudo-résistance.