La contraception d’urgence (CU), malgré son accès facilité, reste peu utilisée et des méconnaissances à son sujet ont été décrites dans la littérature. Le counseling en médecine générale sur la CU est rare. L’objectif de l'étude est d’explorer le vécu et les attentes des femmes de 15 à 30 ans vis-à-vis de l’information délivrée par leur médecin traitant à propos de la CU dans le Gard. Diane Garde a étudié en parallèle le vécu et les attentes des femmes de 30 à 45 ans. Méthode : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de patientes âgées de 15 à 29 ans révolus recrutées dans des cabinets médicaux du Gard. Le verbatim obtenu a ensuite été analysé par une analyse qualitative phénoméno-pragmatique. Résultats : 14 entretiens ont été réalisés entre février et août 2021. La prise de CU si elle est vécue différemment selon chaque femme, est souvent source de stress et de culpabilité. La place du médecin généraliste (MG) semble secondaire : internet et les proches sont les sources d’information prioritaires. Il existe des représentations liées au champ d’action du MG et certains freins à l’abord du sujet par les patientes. Cependant, les patientes reconnaissent le rôle important d’information et de prévention du MG. Elles attendent de celui-ci qu’il délivre une information exhaustive, en faisant preuve d’écoute et de non-jugement. Conclusion : le MG pourrait prendre plus de place dans l’information délivrée sur la CU en abordant le sujet au moment d’une consultation sur la contraception, de préférence au début de l’adolescence. L’approche centrée patient et l’instauration d’un dialogue doivent être privilégiés.