En 2016, les maladies cardio-vasculaires (MCV) étaient la première cause de décès dans le monde. Le projet SPICES est une étude d’implémentation visant à mettre en place des interventions non médicamenteuses innovantes en prévention primaire des MCV. Il cible des populations vulnérables, c’est-à-dire à forte prévalence de MCV, à faible niveau socio-économique et ayant un accès aux soins limité. SPICES se déroulait dans 5 pays dont la France avec le pays Centre Ouest Bretagne (COB) répondant au concept de vulnérabilité. L’évaluation du risque cardiovasculaire était réalisée en population grâce au Non Laboratory Interheart Risk Score (NL-IHRS) par des étudiants en santé. Méthode : étude quantitative, prospective et interventionnelle de 6 mois concernant la grappe 15 de Le Faouët. Essai contrôlé, randomisé en deux groupes : l’intervention était menée par un citoyen accompagnant en groupe pour réduire les risques cardiovasculaires et le groupe contrôle bénéficiait d’un conseil bref. Le critère de jugement principal était la diminution de 15% du NL-IHRS entre 0 et 6 mois. Les critères de jugement secondaires étaient la variation des questionnaires DASH-Q, IPAQ et WHOQOL-Bref à 6 mois. Résultats : le NL-IHRS a diminué de manière non significative dans les deux groupes. L’évaluation de la qualité de vie globale, de la santé en générale, de l’alimentation et de l’activité physique était améliorée dans les deux groupes à M6, sans différence significative. DISCUSSION : Le manque de puissance de l’étude ne permettait pas de conclure. Les résultats ont été probablement impactés par le confinement lié au coronavirus. Cette étude a montré l’importance du conseil bref en prévention primaire CV en médecine générale. La tendance favorable observée dans les groupes laissait espérer un effet positif de l’éducation en santé notamment en formant et en s’appuyant sur des citoyens accompagnants