Aujourd’hui, 38 millions de personnes vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) dans le monde. Grâce aux avancées de la recherche médicale ces quarante dernières années, les personnes atteintes du VIH ont une espérance de vie qui ne cesse d’augmenter, se rapprochant ainsi de celle de la population générale. Or, cela implique l’apparition de nombreuses comorbidités. La prise en charge de ces dernières s’avère parfois complexe chez les personnes séronégatives, en raison de la mise en place de nouvelles mesures d’hygiène de vie, de la prise quotidienne de médicament, parfois difficile pour les patients. Il faudra donc redoubler d’effort et de surveillance chez les patients séropositifs pour le VIH et concilier les différentes co-médications avec les antirétroviraux, ce qui nécessite des connaissances approfondies en pharmacologie afin d’éviter les interactions médicamenteuses pouvant impacter significativement la tolérance et/ou l’efficacité des traitements. Le cancer est une comorbidité de plus en plus fréquente du patient VIH, elle est complexe à prendre en charge ; d’où la mise en place des réunions de concertation pluridisciplinaire et la création d’un outil pour l’aide à la gestion des interactions médicamenteuses. En effet, les thérapies ciblées et les antirétroviraux ont de multiples propriétés pharmacologiques communes auxquels il faudra prêter attention lors de leurs associations.