Comment s’organise le suivi médical pédiatrique des enfants des médecins généralistes ? Étude descriptive auprès des médecins généralistes des Pyrénées-Atlantiques - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

How is the medical follow-up of doctors' children organized?

Comment s’organise le suivi médical pédiatrique des enfants des médecins généralistes ? Étude descriptive auprès des médecins généralistes des Pyrénées-Atlantiques

Résumé

Introduction: although discussed throughout the ages and around the world, the issue of medical care for children of general practitioners is never discussed during our studies, and very little regulated. The objective of our study was to determine by whom is provided the medical follow-up of the children of general practitioners, then to analyze the profile of the general practitioners providing the medical follow-up to their children, the motivations associated with the choice to follow them or not, as well as the quality of medical follow-up. Material and method: we conducted a quantitative study based on a questionnaire sent by email. All of the Pyrenees Atlantiques medical practices were contacted once, without any reminder, in order to retrieve their email addresses. The Pau vaccination center as well as the Facebook page of the replacements of the department were also used. Results: among the 372 firms contacted, 143 questionnaires were recorded, and 138 could be included. It emerges from this study that 38.4% of general practitioners medically follow their children, while 44.2% delegate the task to a pediatrician. The rest of the medical care is shared between a general practitioner known from the parent, and a general practitioner without emotional ties. The typical profile of the doctor providing follow-up is a man, older (significant result), and more often living in a city. Conversely, younger women, and more willingly women established in associations, are more likely to delegate the medical monitoring of their children. The main argument put forward by doctors in favor of their own follow-up was convenience, and it is at home that they examine their children for more than half of them. It is the intimacy and influence that medical follow-up can have on the relationship with their children that would limit the follow-up the most for these parents. For the doctors delegating care, it was first because of the desire to maintain objectivity that they made this choice. However, some inconsistencies can be highlighted: First of all, 96.4% of doctors have already examined their children for acute conditions. But it is also almost ¼ of the parents delegating the follow-up who ultimately write the sports medical certificates themselves ... and conversely, 41.5% of the parents following their children take their children to a colleague for compulsory medical examinations. Discussion: the dual role of parent and doctor has tended to become scarce over the past 20 years, if we are to believe the much lower figures in theses conducted in 2001 (70%) and 2010 (69%), to move towards a more and more followed by a pediatrician. Conclusion: despite ethical considerations to the detriment of medical follow-up by a parent, the practical aspect often supersedes the resolutions taken initially. A research work concerning the point of view and the expectations of the children of the doctors concerning their assumption of responsability could supplement our results.
Introduction : bien que discutée au travers des époques et du monde, la problématique de la prise en charge médicale des enfants de médecins généralistes n’est pourtant jamais abordée dans nos études, et très peu réglementée. L’objectif de notre étude était de déterminer par qui est assuré le suivi médical des enfants de médecins généralistes, puis d’analyser le profil des médecins généralistes assurant le suivi médical de leurs enfants, les motivations associées au choix de les suivre ou non, ainsi que la qualité du suivi médical. Matériel et méthode : nous avons mené une étude quantitative à partir d’un questionnaire envoyé par mail. L’ensemble des cabinets médicaux des Pyrénées Atlantiques a été contacté à une reprise, sans relance, afin de récupérer leur adresse mail. Le centre de vaccination de Pau ainsi que la page Facebook des remplaçants du département ont également été utilisés à cette fin. Résultats : sur les 372 cabinets contactés, 143 questionnaires ont été enregistrés, et 138 ont pu être inclus. Il ressort de cette étude que 38.4% des médecins généralistes suivent médicalement leurs enfants, quand 44.2% préfèrent déléguer la tâche à un pédiatre. Le reste des prises en charge médicale est partagé entre un médecin généraliste connu du parent, et un médecin généraliste sans lien affectif. Le profil type du médecin assurant le suivi est un homme, plus âgé (résultat significatif), et plus souvent installé en ville. A l’inverse, les femmes plus jeunes, et plus volontiers installées en association auraient plus tendance à déléguer le suivi médical de leurs enfants. Le principal argument avancé par les médecins en faveur du suivi par leurs soins était la praticité, et c’est d’ailleurs chez eux qu’ils examinent leurs enfants pour plus de la moitié d’entre eux. Ce sont l’intimité et l’influence que peut avoir le suivi médical sur la relation avec leurs enfants qui limiteraient le plus le suivi pour ces parents. Pour les médecins déléguant la prise en charge, c’est d’abord par souhait du maintien de l’objectivité qu’ils ont fait ce choix. Cependant, certaines incohérences peuvent être soulignées : Tout d’abord, 96.4% des médecins ont déjà examiné leurs enfants en cas de pathologie aigüe. Mais c’est aussi quasiment ¼ des parents déléguant le suivi qui rédigent finalement eux-mêmes les certificats médicaux sportifs … et à l’inverse, 41.5% des parents suivant leurs enfants emmènent leurs enfants chez un confrère pour les visites médicales obligatoires. Discussion : la double casquette de parent et médecin tend à se raréfier ces 20 dernières années, si l’on en croit les chiffres bien inférieurs lors de thèses menées en 2001 (70%) et 2010 (69%), pour se déplacer vers un suivi de plus en plus assuré par un pédiatre. Conclusion : malgré des réflexions déontologiques en défaveur du suivi médical par un parent, l’aspect pratique supplante bien souvent les résolutions prises initialement. Un travail de recherche concernant le point de vue et les attentes des enfants des médecins concernant leur prise en charge pourrait venir compléter nos résultats.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

dumas-03500731 , version 1 (22-12-2021)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-03500731 , version 1

Citer

Marine Hebert. Comment s’organise le suivi médical pédiatrique des enfants des médecins généralistes ? Étude descriptive auprès des médecins généralistes des Pyrénées-Atlantiques. Médecine humaine et pathologie. 2021. ⟨dumas-03500731⟩
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