Pour répondre aux mutations de la société rurale confrontée à l'arrivée de néoruraux, néopaysans urbains, il faut envisager des solutions de réconciliation qui permettront une possible communication entre ces différentes populations. Les agriculteurs, ayant toujours eu un rôle dans le "pacte social" vont donc être amenés à s'impliquer dans un projet de coexistence avec ces nouveaux venus, eux-mêmes engagés sur la voie d'une adaptation inévitable. Dans cette optique, les chemins ruraux ont un rôle symbolique à jouer dans la mesure où ils concentrent aussi bien l'histoire, la géologie, la géographie mais aussi la topographie d’un espace rural. Ils dessinent le paysage d'un espace soumis aux évolutions du monde agricole qui ont eu un impact sur leur disparition. Ils peuvent cependant, sous l'influence des nouvelles attentes de notre société urbaine, répondre au projet d'une prochaine société préoccupée par la préservation de son environnement et séduite par des démarches visant à entretenir un cadre de vie. Il en découlera une agriculture durable inscrite dans le respect des cycles fondamentaux de toute culture, s'appuyant sur les savoirs nouveaux et... anciens. Les chemins ruraux' "trame verte" des campagnes, retrouvent un sens et ouvrent la voie vers cette fusion de l'humain et du paysage impulsant un désir de "vivre ensemble". C'est ce que cherche à mettre en lumière ce travail qui s'appuie sur une expérience menée à Ségur-le-Château en Corrèze "chemin faisant".