La finalité de cette réflexion vise à apporter des éléments de réponse à la problématique générale des implications et des enjeux philosophiques résultant du développement du champ des connaissances scientifiques du cerveau et de son extension à la conscience, porté par les neurosciences et les sciences cognitives. Cette problématique est abordée sous deux angles, celui de l’ontologie et celui de l’éthique. Le premier concerne la nature de la conscience telle qu’elle a été traitée au XVIIe siècle par Descartes et Spinoza notamment, puis renouvelée au XXe siècle à travers d’une part, le débat qui a opposé le fonctionnalisme et le naturalisme, d’autre part, la recherche d’une réponse dans la neurophénoménologie (alliance entre la phénoménologie et les sciences cognitives) qui reste encore à explorer. Le second ouvre la question des limites à apporter au développement des applications techniques des connaissances particulièrement en intelligence artificielle, au regard des externalités négatives susceptibles d’en résulter. À cet effet, nous concluons à la nécessité et à l’urgence d’y apporter des réponses en matière éthique et juridique.