En décembre 2019, un nouveau coronavirus fait son apparition dans la ville de Wuhan en Chine. En raison de la mondialisation, le virus s’est rapidement répandu dans les deux hémisphères, et a été à l’origine d’une pandémie. Même si plus de cent molécules antivirales ont été développées depuis le premier antiviral, l’idoxuridine en 1962, celles-ci ne ciblent que 9 espèces virales différentes, et sont pour la grande majorité destinées à lutter contre le VIH et les hépatites virales B et C. A ce jour, les molécules ciblant les virus à tropisme respiratoire concernent uniquement la grippe et le VRS, et il n’existe pas de médicament approuvé contre la famille des Coronaviridae, qui comportent des virus hautement pathogènes tel que le MERS-CoV, le SARS-CoV et depuis peu le SARS-CoV-2. L’unité des virus émergents dirigée par le Pr Xavier de Lamballerie possède une expertise dans le domaine de la recherche de molécules antivirales, aussi bien in vitro qu’in vivo, et a, entre autres, travaillé sur l’évaluation d’un antiviral large spectre lors des épidémies de virus Ébola entre 2013 et 2016. Cet antiviral, le Favipiravir, commercialisé au Japon pour la prise en charge des infections par le virus de la grippe, a montré une activité in vitro sur le SARS CoV 2. L’UVE ayant les compétences nécessaires à son évaluation in vivo, mon master 2, sur lequel j’ai basé mon travail de thèse a été inclus dans un projet de recherche visant à étudier l’activité antivirale du Favipiravir in vivo, sur un modèle de hamster. Mon travail s’est concentré sur les effets du Favipiravir sur l’évolution du génome viral, dans le but d’essayer de déterminer par quels mécanismes le Favipiravir exerce son action antivirale in vivo sur le SARS-CoV-2.