L'auteure étudie comment les enfants de demandeurs d'asile, habitant en Centre d'accueil pour demandeur d'asile (CADA) et souvent allophones, ont vécu la fermeture des écoles pendant le confinement de mars à mai 2020, suite à l'épidémie de Covid-19. Elle s'appuie sur une enquête menée auprès de l'association Le Havre Solidaire-Partage (LHS-Partage) qui propose des cours de français pour adultes et de l'aide aux devoirs pour les enfants du CADA du quartier des Neiges au Havre. Elle commence par un point sur les travaux en sociologie de l'éducation et en sociologie des migrations, notamment sur l'éducation scolaire des enfants allophones. Puis elle présente la méthodologie et l'enquête ainsi que les difficultés rencontrées, et détaille les hypothèses de travail. L'analyse des différents matériaux de l'enquête montre que le fait d'habiter en hébergement collectif avec des travailleurs sociaux a permis une veille de la part du personnel, et que ce sont les bricolages et la volonté des enseignantes, avec l'aide des assistantes sociales, qui ont rendu possible la continuité des apprentissages et le fait qu'aucun enfant n'ait complétement « décroché ».