Contexte : la maladie de Paget du sein est accompagnée le plus souvent par un carcinome mammaire sous-jacent (invasif et/ou in-situ). La répartition de différents sous-types moléculaires dans le carcinome mammaire invasif est bien connue, mais elle est moins connue dans la maladie de Paget du sein. Objectifs : examiner la répartition des sous-types moléculaires dans la maladie de Paget du sein et la comparer à celle du carcinome mammaire concomitant. Matériel et méthodes : nous avons examiné 24 cas de maladie de Paget de sein et de carcinome mammaire l’accompagnant, à l’aide d’une coloration histologique standard (HES) et une étude immunohistochimique de l'expression de RO, RP, Ki67 et Her2.Résultats : la MPS était accompagnée d’un carcinome mammaire sous-jacent dans 87.5% de cas. Le CCIS était de HG dans 93.33% de cas. Le carcinome invasif était de grade SBR II dans 64.70% de cas et de grade SBR III dans 29.41% de cas. Dans la maladie de Paget, on a observé un sous-type moléculaire Her2 enrichi dans 14 cas (58.33% de cas), un sous-type moléculaire luminal B dans 6 cas (25% de cas), un sous-type moléculaire de type basal-Like dans 2 cas (8.33% de cas) et un sous-type moléculaire de type luminal A dans 2 cas. Le CCIS montrait le même sous-type moléculaire que la maladie de Paget concomitante dans 13 cas (86.66 % de cas). La composant invasive du carcinome mammaire montrait le même sous-type moléculaire que la maladie de Paget dans 13 cas (76.47% de cas). Conclusions : les sous-types moléculaires Her2 enrichi et luminal B sont les sous-types le plus fréquents dans la maladie de Paget mammaire et dans le carcinome mammaire l’accompagnant, à la différence du carcinome mammaire sans MPS où le sous-type moléculaire luminal A prédomine. Il existe une concordance entre le sous-type moléculaire de la MPS et celui du carcinome mammaire l’accompagnant. Cette concordance renforce la théorie de l’épidermotropisme comme origine de la MPS.