Le service de néonatalogie est un lieu propice aux erreurs médicamenteuses du fait du contexte d'urgence, d'absences d'activités programmées et des pics d'activité imprévisibles. Au sein de notre hôpital, ce service jusque-là non informatisé, a opté pour la mise en œuvre d’un Logiciel d’Aide à la Prescription. Le but est de répondre aux exigences réglementaires et d’améliorer la qualité et la sécurité de la prescription. Il est fourni avec un thésaurus de référence qui servira de base au paramétrage des protocoles fait par les médecins afin de répondre aux habitudes de services. L’objectif de ce travail est d’étudier les non-conformités de la base de données au regard de nos besoins, de nos protocoles, des spécialités pharmaceutiques référencées, afin de montrer le rôle du pharmacien lors de la mise en place du logiciel. 365 spécialités ont été analysées. 36% présente au moins une non-conformité. Les principaux écarts concernent les médicaments anti-infectieux à usage systémique (24%), les médicaments du sang et organes hématopoïétiques (20%) et les médicaments du système nerveux central (12%). Les principales causes sont le manque de données renseignées sur les teneurs en excipient (36,5%). Par ailleurs, 709 protocoles ont été vérifiés soit en moyenne 2,02 ± 1,66 par spécialités. Les écarts répertoriés portent sur les alarmes (doses ou intervalles) (43,2%), les solutés de reconstitution (32,6%) et les doses (16,7%). Cette étude confirme l’importance du pharmacien dans le paramétrage et la vérification des protocoles lors de la mise en place du logiciel. Le thésaurus de médicament n’est pas une base figée, sa mise à jour régulière par le pharmacien est indispensable.