Afin de comprendre tous les enjeux de la criminalité organisée des Balkans, de son caractère transfrontalier à son impact sur le territoire européen et son évolution possible lors de l’intégration des six pays à l’UE, il est nécessaire dans un premier temps d’établir un état des lieux. De quels mécanismes l’UE est-elle dotée pour lutter contre le crime organisé ? Où en est la procédure d’intégration des pays des Balkans dans l’UE ? Quelle est la nature de la criminalité organisée des Balkans et pourquoi est-elle présente ? Comment impacte-t-elle le territoire européen ? Nous répondrons à ces questions dans un premier temps. Ensuite, nous constaterons les multiples craintes des États européens à intégrer les Balkans. Quels sont les risques ? Ce projet est-il réalisable ? L’UE court-elle à sa propre balkanisation ? Parviendra-t-elle à gérer la possible importation de flux criminels balkaniques plus conséquents ? L’Union européenne est déjà très fragilisée par ses précédents élargissements, considérés déjà comme précoces pour certains États membres. Certains arguments doivent être entendus et sont la raison pour laquelle les Balkans restent pour l’instant aux portes de l’UE. Enfin, nous affirmerons l’importance de l’intégration de cette région au territoire européen concernant la lutte contre la criminalité organisée. De multiples bénéfices, pour cette région et pour l’UE, sont avancés en ce sens et il est vrai que la stabilité de cette région est un enjeu de taille. L’UE essaie d’inspirer à ces pays les valeurs démocratiques qui entraineraient une lutte plus efficace contre la criminalité organisée et la corruption, toutes deux endémiques dans cette région. Les partenariats commerciaux sont également importants à envisager. De plus, face à la convoitise des puissances étrangères, l’Union européenne se doit de trouver des solutions pour contrôler cet espace au cœur de son territoire.