Depuis 2009, le Partenariat oriental a permis d'initier un rapprochement économique et politique entre l'Union européenne et ses partenaires d’Europe orientale et du Sud Caucase (l’Ukraine, la Moldavie, la Biélorussie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan) : notamment par le développement d'une zone de libre-échange, une libéralisation du régime des visas, et plus largement l'exportation d'un ensemble normatif de l'UE vers ces États. Néanmoins, entre la Russie considérant cet espace comme son « étranger proche », et les alternatives économiques et politiques à l'UE, cette dernière souhaite que le Partenariat oriental soit plus stratégique et plus ambitieux dans les prochaines années, grâce à une série d’objectifs détaillés par la Commission européenne. Cependant, le bilan du Partenariat oriental jusqu’à présent demeure mitigé, non seulement concernant sa finalité, mais aussi les perspectives d’intégration de cette politique pour les partenaires orientaux au sein de l’UE. Enfin, au-delà d’une politique européenne de voisinage, les répercussions sur la géopolitique de l’Europe sont multiples, renvoyant dès lors l’UE à « une prise de conscience géopolitique » avec son voisin russe : la géographie et les frontières de cet espace eurasiatique étant au cœur de divers jeux d’influence.