Participation in the development of a strategy for the industry to stop using raw castration of male piglets
Participation à l’élaboration d’une stratégie de filière visant à ne plus recourir à la castration à vif des porcelets mâles
Abstract
Under pressure from animal protection associations, the Minister of Agriculture issued a decree banning raw castration of male piglets by 31 December 2021. To meet this regulatory requirement, a steering committee bringing together all the links in the sector realized a series of 38 hearings to draw up a summary (technical, economic, regulatory, and political) of the various possible alternatives. As a result, the sector's strategy is currently structured along three lines. Concerning the rearing of entire males, it is desired by most breeders and animal protection associations because it allows for an improvement in animal welfare as well as significant zootechnical and economic gains. On the other hand, it requires the detection of odorous carcasses in the slaughterhouse and this path is impossible for certain types of production. Castration under anesthesia therefore remains a necessary option for certain markets. Several local anesthetic protocols have shown promise in managing pain during castration and the question is whether these protocols will be feasible by farmers. Furthermore, the challenge is to consider the additional costs associated with these protocols to remain competitive with entire male breeding. Finally, immunocastration has proven to be effective and seems to be well received by animal protection associations as it avoids the need for surgical castration. Nevertheless, this alternative remains risky in terms of acceptability to the public and especially to the consumer. All these alternatives will probably be implemented in the field by 1 January 2022, but the big unknown remains the proportion of each of them, and particularly proportion of entire and castrated males that will be needed in the future to meet the demand of the various markets.
Sous la pression des associations de protection animale, le ministre de l’Agriculture a fait paraître un arrêté interdisant la castration à vif des porcelets mâles au 31 décembre 2021. Pour répondre à cette exigence réglementaire, un comité de pilotage regroupant l’ensemble des maillons de la filière a réalisé une série de 38 auditions afin de constituer une synthèse (technique, économique, réglementaire et politique) des différentes alternatives possibles. Ainsi, 3 voies structurent aujourd’hui la stratégie de la filière. Concernant l’élevage de mâles entiers, il est souhaité par une majorité des éleveurs et les associations de protection animale car il permet une amélioration du bien-être animal ainsi que des gains zootechniques et économiques importants. En revanche, il nécessite une détection des carcasses odorantes en abattoir et cette voie est impossible pour certains types de production. La castration sous anesthésie reste donc une voie nécessaire pour certains marchés. Plusieurs protocoles d’anesthésie locale sont apparus prometteurs dans la prise en charge de la douleur lors de la castration et toute la question est de savoir si ces protocoles seront réalisables par les éleveurs. De plus, l’enjeu réside dans le fait de prendre en compte les coûts supplémentaires associés à ces protocoles afin de rester compétitifs face à l’élevage de mâles entiers. Enfin, l’immunocastration a fait la preuve de son efficacité et semble bien perçue par les associations de protection animale car elle permet de s’affranchir de la castration chirurgicale. Néanmoins, cette alternative reste risquée en matière d’acceptabilité du grand public mais surtout du consommateur. Toutes ces alternatives seront probablement mises en œuvre sur le terrain au 1er janvier 2022 mais la grande inconnue reste la proportion de chacune d’entre elles et notamment celle de mâles entiers et castrés qu’il faudra demain pour satisfaire la demande des différents marchés.
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