La pollution historique des Antilles au CLD est globale puisqu’elle touche tous les compartiments de l’environnement. Les caractéristiques physico-chimiques de cette molécule pesticide empêchent sa dégradation naturelle. En revanche, la CLD est dissipée par les eaux de pluie suivant deux processus de transfert : le ruissellement de surface et la percolation vers les eaux souterraines. Cette migration entraîne finalement la contamination des cours d’eau, alimentés à la fois par les eaux de surface et les eaux souterraines. L’étude menée lors de ce stage a permis d’évaluer les contributions des eaux de surface et des eaux souterraines à l’écoulement de la rivière Pérou en Guadeloupe, grâce à deux traceurs hydrologiques. D’une part la conductivité est utilisée comme un marqueur de la contribution du souterrain, car les eaux d’aquifères sont plus chargées en ions que les eaux de surface, tandis que, d’autre part, la turbidité est utilisée comme un marqueur de la contribution des eaux de surface (matières en suspension). Ces paramètres ont été mesurés en continu de 2016 à 2019 à l’exutoire de la rivière Pérou. Une méthodologie de nettoyage des chroniques de conductivité et de turbidité a également été développée lors de ce stage. Finalement, l’analyse conjointe des dynamiques temporelles de ces deux traceurs a montré qu’un compartiment de subsurface participe également à l’écoulement. Cette nouvelle hypothèse permettra de mieux comprendre les dynamiques de contamination en CLD de la rivière Pérou.