Diffuser l’histoire en première partie de soirée est un défi auquel les chaînes de télévision font face. Les chaînes de service public, contrairement aux chaînes privées, sont tenues de diffuser des programmes à dimension historique par les contraintes légales et les missions de service public qu’elles doivent remplir. L’histoire faisant partie des missions de service public, elle doit ainsi avoir une place à l’antenne. Les chaînes de télévision ont pour cela plusieurs formes pour médiatiser l’histoire : la fiction, qui est reconnu comme un genre réalisant de bonnes audiences, le documentaire, ou encore le magazine.
L’audimat étant un des critères déterminant de programmation, le documentaire historique n’est pas le genre qui réunit le plus les foules. Les chaînes de service public ont donc trouvé dans le début des années 2000 une solution pour combiner impératif de programmation de l’histoire et bonnes audiences.
L’objet télévisuel que constitue le docufiction historique associe les codes du documentaire aux codes de la fiction, pour accéder aux audiences maximales. En s’appuyant sur des bases documentaires, le docufiction historique réécrit l’histoire en utilisant les formes de la fiction. Il vise ainsi deux finalités : l’éducation et le divertissement.
Ce travail de recherche s’appuie sur les docufictions historiques français diffusés sur France Télévisions en prime time. Nous étudions en quoi le docufiction historique est une proposition pour médiatiser l’histoire sur ce créneau stratégique.