Sans données, pas de Big Data. Sans Big Data, pas d’intelligence artificielle. Sans intelligence artificielle, pas de police prédictive. Les données disponibles dans notre monde moderne permettent une toute nouvelle approche du travail policier. L’utopie est de prédire grâce à la machine, l’ambition est d’améliorer de plus en plus l’intelligence artificiel et donc les modes d’action des forces de police. La police prédictive avancera nécessairement avec les progrès de l’algorithme et fera muter l’approche policière de la criminalité : petit à petit, cette dernière évolue de la prévention vers la prédiction. L’idée, au-delà de prédire le crime, est de restructurer le travail policier et de le réformer grâce à des algorithmes dédiés à cette tâche. L’ambition est grande, face à la hausse de certains types de criminalité comme le terrorisme, la criminalité transfrontière en générale et la cybercriminalité. L’équilibre est délicat à respecter, face à cet outil qu’est la prédiction algorithmique, qui apparaît comme une révolution dans l’approche du phénomène criminel. La science traverse les frontières, et la police prédictive ne saurait tarder à inspirer plus d’un gouvernement ; l’ampleur de la police prédictive pourrait dépasser le simple cadre policier, le simple cadre local, voire le simple cadre national. Mais il est important de garder en tête que ce que la prédiction sert, c’est avant tout la méthode de réaction.