Cannabis use in physicians: a systematic review and meta-analysis
Prévalence de la consommation de cannabis chez les médecins : revue systématique de la littérature et méta-analyse
Résumé
Background: cannabis use by physicians can be detrimental for them and their patient. We conducted a systematic review and meta-analysis on the prevalence of cannabis use by medical doctors (MDs)/students.
Method: PubMed, Cochrane, Embase, PsycInfo and ScienceDirect were searched for studies reporting the cannabis use in MDs/students. For each frequency of use (lifetime/past year/past month/daily), we stratified random-effect meta-analysis depending on specialties, education level, continents, and periods of time, that were further compared using meta-regressions.
Results: we included 54 studies for a total of 42 936 MDs/students: 20 267 MDs, 20 063 medical students, and 1 976 residents. Overall, 37% used cannabis at least once over the lifetime, 14% over the past year, 8% over the past month and 1.1 per thousand (‰) had a daily use. Medical students had a greater cannabis use than MDs over the lifetime (38% vs 35%, p<0.001), the past year (24% vs 5%, p<0.001), and the past month (10% vs 2%, p<0.05), without significance for daily use (0.5% vs 0.05%, NS). Insufficient data precluded comparisons between medical specialties. MDs/students from Asian countries seemed to have the lowest cannabis use: 16% over the lifetime, 10% in the past year, 1% in the past month, and 0.4% daily. Regarding periods of time, the cannabis use seems to follow a U-shape, with a high use before 1990, followed by a decrease between 1990 and 2005, and a rebound after 2005. Younger and male MDs/students had the highest cannabis use.
Conclusion: if more than a third of MDs tried cannabis at least once in their lifetime, its daily use is low but not uncommon (1.1‰). Medical students are the biggest cannabis users. Despite common worldwide, cannabis use is predominant in Occident with a rebound since 2005 making salient public health interventions during early stage of medical studies.
Contexte : la consommation de cannabis par les médecins peut être préjudiciable pour eux et leurs patients. J’ai conduit une revue systématique de la littérature et une méta-analyse sur la prévalence de la consommation de cannabis par les médecins et étudiants en médecine.
Méthode : j’ai utilisé les bases de données : PubMed, Cochrane, Embase, PsycInfo et ScienceDirect pour rechercher les études relevant la consommation de cannabis chez les médecins et étudiants en médecine. Pour chaque fréquence d’utilisation du cannabis (vie entière / année précédente / mois précédent / quotidienne), nous avons réalisé des méta-analyses puis des méta-régressions en fonction du niveau d’étude (docteur ou étudiant), des spécialités, des continents, et des périodes de temps.
Résultats : j’ai inclus 54 études, pour un total de 42 936 médecins ou étudiants en médecine, 20 267 docteurs en médecine, 20 063 étudiants en médecine et 1 976 résidents. Au total, 37 % ont déjà consommé du cannabis au moins une fois au cours de leur vie, 14 % au cours de l’année écoulée, 8 % au cours du mois écoulé, et 1,1 pour mille (‰) en ont une consommation quotidienne. Les étudiants en médecine ont une plus grande consommation que les docteurs en médecine sur la vie entière (38 % vs 35 %, p < 0.001), sur l’année passée (24 % vs 5 %, p < 0.001), et sur le mois précédent (10 % vs 2 %, p < 0.05), sans données significatives pour la consommation quotidienne (0.5 % vs 0.05 %, NS). Le manque de données a empêché les comparaisons entre spécialités médicales. Les étudiants et docteurs en médecine d’Asie semblent avoir une consommation plus faible de cannabis : 16 % sur la vie entière, 10 % lors de l’année écoulée, 1% sur le mois précédent et 0,4 % quotidiennement. En ce qui concerne les
périodes de temps, la consommation de cannabis semble suivre une courbe en U, avec une forte consommation avant 1990, une diminution entre 1990 et 2005, puis un rebond après 2005. Les médecins et étudiants en médecine plus jeunes et les hommes ont la consommation de cannabis la plus élevée.
Conclusion : si plus d’un tiers des médecins ont déjà consommé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie, la consommation quotidienne est faible mais pas nulle (1,1 ‰). Les étudiants en médecine sont les plus gros consommateurs de cannabis. Bien que répandue partout dans le monde, la consommation de cannabis prédomine en Occident avec un rebond depuis 2005, rendant les interventions de santé publique justifiées au début des études médicales.