La réinsertion des personnes condamnées à des crimes et délits terroristes. La France a été le premier pays d’Europe à être frappé par la terreur djihadiste. Cependant, elle fait partie des derniers États à mettre en place des projets de déradicalisation après la Grande-Bretagne en 2009, à l’Allemagne en 2012 et le Danemark en 2014. Ce n’est qu’après le départ de centaines de jeunes français en Syrie et en Irak à partir de 2012 et notamment suite aux attentats perpétrés par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, que la nécessité de mettre en place une politique de prévention et de déradicalisation est née. Seulement deux ans plus tard, en avril 2014, un premier plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes est adopté avec pour objectif de constituer une stratégie globale de réponse au développement du phénomène de radicalisation et aux départs toujours plus nombreux de ressortissants français vers les zones de combat irako-syriennes. Le 29 avril 2014 est également créé un Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR) doté d’un numéro vert. Au regard de ce long préambule qui souligne l’importance des actes terroristes et de ses revendications au sein de notre société ainsi l’enjeu La déradicalisation est un préalable indispensable à la réinsertion des terroristes au sein de la société. En effet, il semble nécessaire de connaître au mieux le degré de radicalisation de l’individu avant de lui proposer un programme le mieux adapté possible pour que sa réinsertion soit optimale. La réinsertion des personnes condamnées pour terrorisme est un enjeu sociétal pour les années à venir qui incombe aux acteurs de la justice, de la police, de l’administration pénitentiaire et des travailleurs sociaux. C’est la raison pour laquelle notre intérêt se portera d’abord sur les projets de déradicalisation mis en place par la France notamment au sein du milieu carcéral pour ensuite envisager une réinsertion des personnes condamnées pour terrorisme. Il s’agira de s’interroger sur la question suivante : De quelle manière la société française envisage t’-elle la réinsertion des personnes condamnées pour des faits terroristes ? Cette étude sera appréhendée d’abord en relevant l’importance d’une déradicalisation (partie 1) pour ensuite tendre vers une réinsertion (partie 2).