Introduction : la prévalence de la mononeuropathie du nerf supra-scapulaire (NSS) est largement sous-estimée dans les populations de sportifs de lancers professionnels. Elle se développe souvent par la compression d’un kyste spinoglénoïdien. Cas-clinique : nous présentons le cas d’un maître-chien militaire ayant développé une mononeuropathie du NSS par compression kystique et « sling effect » aux encoches suprascapulaire et spinoglénoïdienne. Il a bénéficié d’une libération du nerf que nous avons suivi sur 5 ans avec IRM, ENMG, bilans isocinétique et clinique. Discussion et revue de la littérature : le diagnostic est souvent confondu avec une tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Le retard diagnostic peut mener à des séquelles définitives. Seul l’ENMG permet d’écarter ou confirmer le diagnostic, les imageries étant prises en défaut en cas d’atteinte non compressive. La prévalence atteignant 40% chez des volleyeurs professionnels en incluant les formes infra-cliniques. Il serait intéressant de suivre une promotion de maitres-chiens autour d’une période de sur utilisation pour évaluer l’intérêt de renforcer les mesures de prévention, le suivi et une éventuelle reconnaissance au tableau des maladies professionnelles Conclusion : le diagnostic de mononeuropathie du NSS devrait faire partie des diagnostics différentiels des douleurs d’épaules, à fortiori chez certaines populations. L’identification de ces populations permettrait d’éviter des séquelles liées à un retard de prise en charge. Si cela se confirmait nous pourrions renforcer les mesures de préventions et la rapidité de la prise en charge.