Objectif : la dysplasie bronchopulmonaire est un problème majeur de santé publique. En effet avec l’amélioration de la prise en charge des nouveau-nés prématurés et une prise en charge à un âge de plus en plus précoce son incidence est en augmentation. Elle est une cause majeure de morbidité et de mortalité. Elle affecte la survie et la qualité de vie des enfants. Les macrolides ont reçu une attention considérable en raison de leurs actions anti-inflammatoires et immunomodulatrices. L’utilisation de l’azithromycine tend à se diversifier dans certaines maladies respiratoires chroniques mais son utilisation dans la dysplasie bronchopulmonaire reste controversée et non soumise à des recommandations de sociétés savantes ou de la Haute Autorité de Santé. L’objectif de cette étude est donc d’évaluer les pratiques médicales concernant l’utilisation de l’azithromycine dans la DBP. Matériel et méthodes : il s’agit d’une enquête de pratique, descriptive, transversale et multicentrique comparant les réponses de médecins, via un questionnaire anonyme, à différents items dont un cas clinique concernant la prématurité, la dysplasie bronchopulmonaire et l’utilisation d’azithromycine. Le test statistique Chi-Square avec un niveau de significativité p < 0,05 était utilisé pour la comparaison des fréquences de variables qualitatives. Pour les variables quantitatives, des tests paramétriques ou non-paramétriques usuels étaient utilisés en fonction de la distribution des données. Résultats : nous avons obtenu 81 réponses entre le 27/05/2021 et le 31/01/2022. Parmi les réponses, moins de 5% des médecins choisissaient de prescrire de l’azithromycine dans le cas clinique. L’action anti-inflammatoire de l’azithromycine était bien connue. En cas de prescription hypothétique, les meilleures indications retenues seraient la persistance d’une oxygénodépendance à la sortie de néonatologie et la DBP sévère. La posologie proposée est celle habituellement utilisée dans les pathologies respiratoires chroniques, mais les modalités d’arrêt restaient débattues. Les causes entrainant une réticence de prescription chez les non prescripteurs étaient l’absence de recommandation (67%), le manque de connaissance (57%) et la peur des résistances (11%). Conclusion : l’indication et les modalités de prescription de l’azithromycine dans la DBP sont discutées et non soumises à des recommandations d’utilisation. Des études prospectives sont nécessaires pour préciser sa place.