La (re)découverte récente du cannabidiol a apporté avec elle un ensemble de transformations juridiques, médicales et commerciales vis-à-vis desquelles l’importance des données scientifiques est déterminante pour une transition dans les meilleures conditions. Les inflorescences issues de variétés de Cannabis Sativa sp. de culture autorisée représente une partie non négligeable de l’offre commerciale de produits phytocannabinoïdes. 39 échantillons de fleurs de cannabis « light » ont été collectés bénévolement, directement auprès de revendeurs ou de client pour des commerces basés en région PACA. Ceux-ci ont ensuite été préparés et analysés afin de documenter leur composition et par conséquent apprécier leur conformité au regard de la législation. Les teneurs moyennes obtenues en phytocannabinoïdes étaient de 0.32% pour le THC (n=39), 2.23% pour le CBD (n=39) et 0.01% pour le cannabinol (CBN) (n=19). Parmi les 39 échantillons analysés, la teneur en THC était supérieure à 0.3% dans 18 échantillons (46%), alors que la teneur en CBD était inférieure à 1% pour 9 échantillons (23%). Parmi les 39 échantillons analysés, 46% démontraient donc une concentration en THC supérieur à la limite légale définie pour l’U.E. De plus, aucune différence morphologique entre les échantillons obtenus et des spécimens à concentration élevée en THC ne put être mise en évidence. L’absence de mention de la composition pour certains échantillons ainsi que l’absence d’avertissements sanitaires sur l’emballage ont été constatées et discutées. La concentration détectable en Δ9-THC après consommation d’un joint de cannabis autorisé a été abordée et les voies d’interactions médicamenteuses induites par le cannabidiol étudiées, suggérant la mise en avant de recommandations et d’avertissements.