Le risque de MTEV chez la femme en âge de procréer est un enjeu majeur de santé publique. En France, 20 décès par an sont attribuables à l’utilisation des contraceptifs oraux combinés (COC). Afin d’identifier les femmes à risque de MTEV sous COC notre équipe a construit dans une étude cas-témoins (PILGRIM) un score prédictif de risque intégrant 13 variations génétiques et 2 variables environnementales. Un seuil à 6 semblait discriminant pour le risque de MTEV sous COC. 179 cas présentaient un score comparable au score calculé chez les témoins. Nous émettons l’hypothèse que des variations rares pourraient expliquer le phénotype thrombotique chez ces patientes. L’objectif était d’identifier des variants rares responsables de l’épisode de MTEV chez les cas PILGRIM présentant un score faible. Nous avons sélectionné les cas PILGRIM avec un score de risque inférieur à 6 en excluant les patientes avec un déficit plasmatique en inhibiteur de la coagulation (I). Nous avons séquencé en NGS 23 gènes en lien avec la coagulation et/ou décrits comme associés au risque de MTEV. Les variants identifiés ont été classés selon la classification ACMG. Nous avons mis en évidence 197 variations différentes dont 41 de classe 3 ou plus. Seuls 3 SNP de classe 4 (sur SERPINC1 et PROS1) ont été identifiés chez 5 patientes. 3 patientes présentaient une délétion sur TFPI. Les variations de classe 3+ ou 4 étaient situées sur les gènes I, malgré l’absence de déficit plasmatique. Par ailleurs, 33 variations des classes 3 et 3- nécessitent des explorations complémentaires pour évaluer leur potentiel délétère. Aucune variation de classe 3- ou plus n’a été identifiée chez 50 patientes.