L’apparition du premier cas d’infection à SARS-COV2 en décembre 2019 à Wuhan en Chine a été responsable d’une crise sanitaire mondiale. Entre Mars 2020 et septembre 2021, quatre vagues épidémiques se sont succédé en France entrainant 460 000 hospitalisations ainsi que 116 000 décès survenus à l’hôpital ou en EHPAD. Entre novembre 2021 et février 2022, la France a fait face à une nouvelle vague d’infection COVID caractérisée par la circulation d’un nouveau variant, le variant OMICRON. Pour endiguer la propagation du SARS-COV2, le gouvernement a mis en place une stratégie de vaccination dès septembre 2020 complétée une campagne de rappel en septembre 2021. L’objectif principal de notre étude comparative observationnelle rétrospective monocentrique était d’analyser les données épidémiologiques ainsi que les caractéristiques du séjour (complications, durée de séjour et devenir) des patients hospitalisés au Centre Hospitalier de Martigues durant la première et la cinquième vague COVID. Les objectifs secondaires de notre étude consistaient d’une part de déterminer si le statut vaccinal avait pu exercer une influence sur la morbi-mortalité des patients hospitalisés pour une infection à SARS-COV2 et d’autre part si la vaccination pourrait être considérée comme un facteur protecteur sur la survenue de complications. Entre le 1er novembre 2021 et le 28 février 2022, période correspondante à la cinquième vague d’infection COVID, 228 patients ont pu être inclus et ont pu être comparés à 85 patients qui avaient été hospitalisés pendant la 1ère vague (entre le 1er avril 2020 et 19 juin 2020) également inclus selon les mêmes critères. Notre étude a pu mettre en évidence plusieurs différences statistiquement significatives entre les deux vagues concernant les données épidémiologiques, cliniques et biologiques ainsi que sur les traitements et les complications. Elle a également démontré que la vaccination pouvait être un facteur protecteur sur la survenue d’une hospitalisation et pourrait également avoir un facteur protecteur sur la survenue de SDRA dont l’effet serait plus important sur le variant circulant pendant la 1ère vague que sur le ou les variants circulants pendant la 5ème vague. Enfin, notre étude a également montré que la vaccination pouvait être un facteur protecteur concernant le recours à l’oxygénothérapie intensive et diminuerait le risque d’hospitalisation en réanimation. A la différence de certaines études retrouvées dans la littérature, notre étude n’a pas pu mettre évidence l’influence de la vaccination sur la mortalité. Une étude de plus grande envergure pourrait donc être intéressante.