Les entreprises d’insertion (EI) ont pour but de réinsérer sur le marché du travail des personnes éloignées de l’emploi en raison de leurs problématiques sociales et professionnelles. Pour cela, les EI ont une activité commerciale, de production de biens ou de services, qui leur permet d’offrir du travail à leurs bénéficiaires, embauché.es en contrat d’insertion. Les salarié.es en insertion sont accompagné.es par deux personnes au sein d’une EI : un.e Encadrant.e Technique d’Insertion (ETI) et un.e Chargé.e d’Insertion Professionnelle (CIP). Tandis que le.la CIP aident les salarié.es à lever leurs freins à l’emploi et à réaliser leur projet professionnel, l’ETI accompagne les salarié.es dans l’emploi, sur leur poste de travail. Il.elle assure leur montée en compétences et l’acquisition des savoir-être et savoir-faire nécessaires dans le monde du travail. En plus de ce rôle d’accompagnement, l’ETI gère une équipe et pilote la réalisation d’une activité commerciale afin d’atteindre des objectifs économiques contribuant à l’équilibre financier de l’EI. Ce mémoire part de notre expérience en tant qu’apprentie ETI au sein du magasin de l’EI Envie Rhône, où nous avons l’impression que la fonction d’accompagnement des vendeur.euses en insertion est mise de côté au profit de la bonne gestion du magasin. Ce vécu est en décalage avec la description de l’ETI par la littérature, qui présente l’ETI à partir de sa mission d’accompagnement dans l’emploi. Dans ce mémoire, nous cherchons donc à vérifier la réalité de cet accompagnement en le caractérisant concrètement par des pratiques. Notre problématique est la suivante : En quoi les ETI contribuent-ils.elles à la mission d’insertion par leurs pratiques d’accompagnement ? Quelles difficultés rencontrent-ils.elles pour exercer cet accompagnement ? Ce mémoire apporte des réponses à ces questions à partir d’une revue de la littérature et d’une enquête terrain.