Quelles sont les situations propices à l'utilisation de la téléconsultation en médecine générale ? Points de vue médecins et patients
Résumé
Introduction : La pandémie de Covid-19, ayant débuté en Europe et en France au début de l’année 2020, a favorisé l’essor considérable de la téléconsultation.
Plusieurs études menées dans divers pays montrent que cette pratique se généralise, avec une place de choix au sein des nouvelles politiques de santé publique, mais soulève plusieurs problématiques. L’une des principales étant l’absence d’examen clinique. L’objectif de notre étude était de déterminer les motifs les plus propices à l’utilisation de la téléconsultation en médecine générale, du point de vue des médecins et des patients. Cette étude, en miroir médecins-patients, présentait une première partie qualitative qui permettait de dégager les différents motifs de téléconsultation, ainsi qu’une seconde partie quantitative, détaillée dans ce document.
Matériel et méthodes : Un questionnaire était adressé par mail, par téléphone, ou par courrier, à l’ensemble des médecins généralistes thésés, installés ou remplaçants, exerçant dans la ville de Marseille ou dans le département du Vaucluse. Les patients étaient inclus soit par le biais d’affiches distribuées aux médecins et affichées en salle d’attente, soit directement sur proposition de leur médecin. Chaque participant notait les 15 motifs de téléconsultation mis en évidence dans la partie qualitative de l’étude selon une échelle de pertinence (allant de 1: motif pas du tout adapté, à 10: motif totalement adapté).
Résultats : 131 personnes ont répondu au questionnaire (65 médecins et 66 patients). Les motifs jugés les plus adaptés pour la téléconsultation étaient : prescription et interprétation des examens complémentaires, dossier administratif, contraception et dépistage des IST.
Conclusion : Dans cette étude, les motifs semblant les plus propices à la téléconsultation en médecine générale sont ceux ne nécessitant pas obligatoirement un examen clinique, d’autant plus si le médecin généraliste a déjà réalisé antérieurement une consultation en présentiel. Médecins et patients semblent s’accorder sur ces notions.
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