Cette thèse présente l’analyse d’efficience d’une immunothérapie adjuvante (nivolumab) chez des patients adultes atteints d’un cancer de l’œsophage ou de la jonction œso-gastrique présentant des traces de maladie résiduelle après une radiochimiothérapie néoadjuvante et une résection tumorale complète. Le comparateur correspond à la stratégie de référence en France reposant sur la surveillance active des patients. Un modèle coût-utilité de type Markov a été conçu en considérant une perspective système de santé. Ce modèle intègre 4 états de santé : survie sans maladie (SSM), survie post-récidive locorégionale (LR), survie post-récidive distante (DR) et décès. Les patients entrent dans le modèle dans l’état SSM et passent dans les états survie post-récidive (LR et DR) selon les données de l’essai clinique pivot. Les probabilités de transition entre les états survie post-récidive et décès proviennent de données de vie réelle et sont indépendantes du bras de traitement. Chaque état de santé est associé à un score d’utilité et à un coût moyen. L’incertitude est évaluée au moyen d’analyses de sensibilité. Sur un horizon temporel de 15 ans et en actualisant les coûts et résultats, nivolumab permet de gagner en moyenne 0,98 année de vie en parfait état de santé par rapport à son comparateur. Ce gain est associé à un surcoût moyen de 48 634 €. Ainsi, nivolumab est associé à un ratio différentiel coût-résultats de 49 572 €/QALY dans l’analyse de référence. Les différentes analyses de sensibilité conduites viennent confirmer ce résultat. Finalement, nivolumab apparaît comme une stratégie plus couteuse et efficace que son comparateur et semble donc être efficient dans cette indication.